Fatigué par le rythme de vie

Fatigué par le rythme de vie


 

Notre corps est habitué à des rythmes. La succession des jours et des nuits, l’alternance des saisons sont inscrits au plus profond de notre cerveau archaïque.

On appelle cela le rythme circadien.

On ne s’étonnera pas que tout ce qui vient bousculer cette horloge entraîne une confusion du cerveau. La chronobiologie nous dit que chaque organe a ses horaires creux et de plénitude.

 

  • Entre 3 heures et 5 heures du matin, les glandes surrénales sécrètent le cortisol qui nous prépare à un nouveau jour.
  • En fin de matinée, notre système nerveux sympathique nous lâche parfois par trop de stress.
  • Entre 13 et 16 heures, l’insuline nous fait absorber nos sucres et nous assomme en cas de déséquilibre.

 

La soirée est un bel exemple de valse hésitation de notre organisme et de nos hormones :

Il y a ceux qui après le coup de pompe du début de soirée rebondissent et sont en pleine forme apparent jusqu’à très tard. En réalité c’est de l’excitation plus que de la forme, liée encore une fois aux hormones comme la noradrénaline. Ils supportent souvent mal la chaleur.

Il y a ceux qui s’assoupissent devant la télé, mais juste le temps de se rendre au lit et… le sommeil a disparu jusqu’à une heure du matin. Ce sont souvent des gens très vulnérables aux agressions et vexations.

Il y a ceux qui s’endorment « comme les poules » car ils tombent littéralement de fatigue. Ils manquent d’énergie vitale et sont souvent frileux.

 

APARTE

L’acupuncture nous apprend que l’énergie circule dans nos méridiens à certaines heures. 6h l’énergie est dans le gros intestin. 8h, dans l’estomac. 10h, dans la rate. 12h, dans le coeur. 14h dans l’intestin grêle. 16h, dans la vessie. 18h, dans les reins. 20h, dans les vaisseaux. 22h, au plexus solaire. Minuit dans la vésicule biliaire. 2h, dans le foie. 4h, dans les poumons.

 

 

LA FATIGUE SAISONNIERE

On savait depuis toujours qu’un ciel bleu est bien plus gai qu’un ciel gris noir. Maintenant cela est prouvé scientifiquement.

La lumière du soleil qui vient exciter nos rétines, stimule la fabrication de la sérotonine dans le cerveau. C’est une hormone qui est essentielle à notre sensation de joie et de bien-être, surnommé « l’hormone du bonheur ».

Rien d’étonnant à ce que lorsque l’automne arrive, la fatigue et même jusqu’à la vraie déprime puisse s’installer. On appelle cela le SAD Syndrome Automnal Dépressif. Le plus souvent, il n’y a pas de dépression mais surtout une grande fatigue.

Depuis plusieurs décennies, ce phénomène naturel est amplifié par le passage à l’heure d’hiver.

Pour certains l’automne se passe bien et c’est au creux de l’hiver, quand les jours raccourcissent franchement que la fatigue s’installe.

Pour d’autres encore, c’est au printemps qu’ils s’écroulent car l’automne et l’hiver ont épuisé leurs ressources.

 

TROP DE BRUIT, TROP DE LUMIERE


La fatigue est parfois due à la saturation de nos organes sensoriels. Notre monde moderne sature facilement notre univers visuel et notre univers sonore.

La vue et l’audition, deux canaux sensoriels qui se retrouvent saturés et débordés. Des éclairages au néon de nos villes qui rendent la nuit lumineuse et nous empêchent de voir les étoiles, jusqu’aux crissements des pneus, les sonneries des téléphones portables ou fixes du bureau, toutes ces informations sensorielles sont au-delà de ce que nous pouvons supporter.

Parfois même lorsque enfin, nous retrouvons notre « home sweet home », les voisins bruyants peu scrupuleux finissent par nous rendre notre journée extrêmement épuisante.

  • Optez pour des cures de silence chaque fois que vous le pouvez. En dehors des bruits inévitables, adoptez le temps d’une petite semaine ou une journée de temps à autre, l’habitude de supprimer tous les bruits inutiles.
  • Changez votre réveil pour une sonnerie moins agressive.
  • Renoncez à l’autoradio et branchez-vous sur silence FM.
  • Pas de télé, surtout pas d’infos à la télé, et retrouvez le plaisir de lire le journal ou un magazine.
  • Renoncez même à mettre la radio, la chaîne de clip télé, ou un disque. Rien que le silence…
  • Faîtes de bonne balade dans la nature les week-ends pour une cure sensorielle.

 

Les lumières qui vous agressent ne sont ni blanches ni bleues. C’est le rouge, le jaune, l’orangé qui agressent le plus.

La lumière bleue est celle qui produit le plus de sérotonine (l’hormone du bonheur) dans le cerveau.

Il est possible de récupérer par la photothérapie. C’est le matin, dans la première heure qui suit le réveil que le cerveau est plus sensible à l’éclairage. Vous pouvez mettre une lampe halogène dans la cuisine et une autre dans la salle de bain, les deux pièces où l’on passe le plus de temps le matin, cet éclairage évitera les baisses de forme et de moral. Notamment en hiver.

Regarder la télé ou l’écran de l’ordinateur le soir bombarde nos rétines d’un nombre considérable de photons. Cela fait le même effet qu’à l’aube lorsque le soleil se lève et notre cerveau ne comprend plus rien. C’est le désordre dans les neurones et dans les hormones cérébrales.

Sans reculer d’un siècle dans votre manière de vivre, essayez une soirée, une fois par semaine, sans télé, sans web, en échange de musique ou émission de radio culturelle, parler en famille, faire un jeux de société, un puzzle, lire un livre, des magazines, raconter des anecdotes… Une fois par semaine, essayez !

 

FATIGUÉ PAR LE STRESS

 

L’accumulation du stress dans nos grandes villes et avec nos horaires de travail entraîne de plus en plus un état d’anxiété très particulier que les Anglo-Saxons ont appelé « panic attack ». D’un seul coup, un sentiment d’insécurité totale s’installe avec blocage respiratoire et angoisse intense. Cet état se répète de plus en plus fréquemment avec activation de cette panique par les bulletins d’information ou les bulletins météos annonçant orages ou intempéries.

Le stress use le système nerveux par effet cumulatif.

 

FATIGUÉ DE NE PAS DORMIR

 

Le surcroît de travail et le rythme impitoyablement rapide de nos sociétés ont tendance à nous faire empiéter sur nos heures de sommeil pour arriver à tout faire.

La fatigue du cerveau mal reposé s’accumule et rend moins performant, on a besoin de plus de temps pour faire, et refaire. Le cercle infernal s’installe très rapidement. Le sommeil se dégrade et on est devenu trop fatigué pour dormir.

Si vous prenez déjà des somnifères, votre fatigue est peut-être liée à leur usage répété, plus qu’à l’insomnie elle-même. Soyez prudent à leurs effets secondaires.

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