Naturopathie_Onagre_couv

L’onagre en naturopathie


 

Le nom latin de l’Onagre est Oenothera biennis. On la surnomme également sous d’autres noms comme « Etoile du soir » ou « Bougie de la nuit » par sa couleur jaune et vive facilement repérable dans la pénombre. « Herbes aux ânes » pour une évidence comme le nom l’indique.

Mais plus étrange « Jambon des jardiniers », la racine pouvant se manger crue ou cuite à la façon d’un salsifis ou un panais. Cela dit, cela n’explique pas le rapprochement avec un jambon…

 

Historique

 

Naturopathie_Onagre_1Parce qu’il est toujours intéressant de connaitre les découvertes historiques des propriétés d’une plante.

Les Indiens d’Amérique du Nord utilisaient les feuilles d’onagre en cataplasmes résolutifs sur les abcès, les cicatrices, les blessures et appliquaient leur décoction sur les dartres.

Vers la fin du XIXe siècle, les américains David et Sullivan attirèrent l’attention du monde médical sur l’efficacité de l’extrait fluide d’onagre dans diverses affections inflammatoires du tube digestif. Ils le considéraient comme un sédatif doux de la sensibilité nerveuse, particulièrement indiqué dans la coqueluche, l’asthme et certains troubles de l’estomac.

Quand à Henri Leclerc, grand médecin et historien de la phytothérapie du XIXe siècle, se servait de l’onagre comme antiphlogistique dans les maladies inflammatoires de l’intestin, du foie et des voies urinaires. Il employait également les fleurs en infusion contre les infections catarrhales aiguës des voies respiratoires.

En 1917, un chercheur allemand, le Dr Unger, révéla que les graines de l’onagre sont constitués à 15% d’une huile unique baptisée plus tard acide gamma-linolénique.

 

Aujourd’hui

 

Naturopathie_Onagre_2On sait aujourd’hui que les graines contiennent jusqu’à 25% d’une huile riche en acides gras insaturés oméga-6. L’acide oléique et l’acide linolénique, mais aussi d’importantes proportion (8 à 15%) d’un acide gras très particulier : l’acide gamma-linoléique (AGL).

D’un point de vue dermatologie, l’huile d’onagre est intéressante en cas d’eczéma atopique et de psoriasis, car les acides gras essentiels oméga-6 jouent un rôle important dans la structure et la physiologie de la peau.

Pour le système nerveux, une association riche en acide linoléique et gamma-linolénique a des effets bienfaisants en particulier sur les manifestions dépressives. Les auteurs de l’étude suggèrent que cette action serait due à la fonction de précurseur de la synthèse des prostaglandines de l’huile d’onagre*. Un lien avec les oméga-3 est également de plus en plus rapporté. D’où l’importance d’apporter des belles matières grasses à chacun de nos repas !

Elle contribuerait notamment à abaisser la pression artérielle et le taux de cholestérol.

L’un des grands espoirs de l’huile d’onagre est dans le traitement des affections dégénératives du système nerveux, comme la sclérose en plaque, mais cela reste encore à démontrer.

L’huile d’onagre est également très connue pour réduire le syndrome prémenstruel comprenant les douleurs, les spasmes, les migraines liées aux cycles, les troubles de l’humeur, les tensions mammaires… L’onagre contient en effet de l’acide gamma-linoléique, précurseur des prostaglandines, qui sont des substances régulant certaines fonctions hormonales avec une activité anti inflammatoires pour agir sur ces symptômes.

 

Effets secondaires

 

Même si l’onagre est une plante relativement sécuritaire il faut savoir qu’elle est déconseillée aux épileptiques, et en cas de nausée persistante et inconnue. On peut conseiller en amont une cure hépatique pour bien préparer le foie à assimiler l’huile d’onagre, surtout si celui-ci a été surchargé pour x raisons. Le dosage sera à adapter selon l’importance des symptômes. N’hésitez pas à demander conseils auprès d’un professionnel selon votre santé.

 

La fleur

 

La fleur sera plutôt utilisée en élixir, on dit qu’elle ouvre le chakra du coeur et aide à rompre le cercle vicieux des mauvaises habitudes. Elle apportera de la lumière dans l’obscurité des angoisses.

 

*Ref Zervoudis S : communication au congrès de la société européenne de gynécologie. Helsinki. Jun 2005.

 

No Comments

Post A Comment